Troubles alimentaires, anorexie et boulimie : mon histoire

j'ai des crises de boulimie

Dans ce post, je vais vous parler de la boulimie.

Cela n’est pas facile pour moi d’en parler car j’en ai énormément honte :

En fait, les troubles du comportement alimentaire (TCA) et moi, c’est une longue histoire :

lorsque j’avais 17 ans, je me souviens très bien, j’étais en seconde et ma grand-mère (maternelle) est décédée.

Pour moi, ce fut la fin de tout, je perdais mes repères, et je perdais à mes yeux la seule personne qui m’aimait et me comprenait.

Et à partir de ce jour, je n’avais qu’une pensée qui me revenait sans cesse dans ma tête :

on ne maîtrise rien du tout dans la vie, car si j’avais pu maîtriser quelque chose, ma grand-mère aurait été la dernière personne que j’aurai souhaité voir mourir.

Je me suis alors raccrochée à ce que je pouvais

Facilement, moi qui étais une grosse gourmande, je me voyais perdre facilement mes kilos que je jugeais superflus.

Je me suis alors rendue compte que si, je pouvais maîtriser quelque chose dans ma vie : mon alimentation et mon poids. Je me suis alors ressentie « vivante », et surtout plus sereine face à la vie : je maîtriserai dorénavant mon alimentation, afin d’apaiser mes angoisses.

Tout cela m’a amené à perdre beaucoup de poids, et plusieurs hospitalisations.

Je vous passe les détails de ces années d’horreur, le but de ce blog n’étant pas là.

Puis les années ont passé, j’ai vieilli, mûri et les années d’euphorie de perte de poids et d’anorexie à manger 1 rondelle de tomates par jour me sont passées. J’en avais marre de tout ça et surtout j’en étais très malheureuse: je ne voulais plus de cette vie à me priver de manger.

J’ai donc recommencé à manger, et finis par trouver un nouvel équilibre.

Une alimentation avec des plaisirs quotidiens.

En gros, pour donner une idée, j’étais passée d’une journée composée d’une demi tomate à une journée structurée ainsi :

Petit-déjeuner :

– du pain ou 1 barre de céréales ou 1 crêpe au chocolat Whaouh

– 1 fruit

Déjeuner et dîner :

– 1 portion de viande ou de poisson

– 250 g de féculents (c’était souvent des légumineuses: lentilles, flageolets, pois chiches, etc, j’adorais ça) ou 1 plat cuisiné du commerce (j’aimais beaucoup les plats cuisinés de pâtes ou de pommes de terre)

– 200 à 300 g de légumes

– 1 fruit et/ou 1 glace ou 1 dessert pâtissier (j’aimais beaucoup les mars ou twix glacés, ou les glace La Laitière ou encore Magnum).

– du pain avec du fromage à tartiner du style Saint-Moret ou Tartare

Voilà une idée de comment je mangeais et comment j’aimais manger et appréciais enfin mes repas.

*************

Mais cet équilibre fut brisé il y a maintenant 2 ans :

il y a 2 ans, j’ai commencé à avoir des douleurs de plus en plus aiguës en mangeant, et exacerbées en fonction des aliments que j’ingurgitais.

  • Les fruits crus (et surtout les pommes) me provoquaient des douleurs abominables (intestins, estomac,…)
  • Le fromage et le lait me brûlaient tout l’œsophage.
  • Le pain me provoquait d’énormes spasmes digestifs.
  • Je ne digérais plus du tout les glaces, plats cuisinés du commerce.

Je ne dormais plus de la nuit si je mangeais mes repas habituels.

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2 années plus tard, soit aujourd’hui, je sais maintenant que mes organes digestifs sont enflammés, et que je souffre d’intolérances alimentaires ne me permettant plus du tout de pouvoir manger :

  • gluten
  • lactose
  • plats du commerce

Bref, tout ce que j’aime et j’aimais manger, je ne pourrais plus jamais en manger.

Et cette frustration que je ressens m’engendre des crises de boulimie aujourd’hui.

A chaque fois, je me dis : je crise demain et après j’arrête.

A chaque fois sur le même schéma : je me lève le matin, et l’impression que c’est vital, besoin de sentir une dernière fois dans ma bouche du chocolat, des cacahuètes, des viennoiseries, du pain, des panini, des sandwich, des gâteaux, etc…

Quelles sont les raisons et causes de mes crises de boulimie?

Je sais pertinemment le pourquoi je crise :

  • car je me dis que c’est la dernière fois de ma vie que je vais encore pouvoir manger toutes ces choses bonnes que je n’ai plus le droit de manger à vie : pain, chocolat, panini, lait, gluten etc
  • car je ne conçois pas ma vie sans gluten et sans lactose, pour moi je ne pourrai jamais plus avoir de plaisir alimentaire de ma vie

D’où mon besoin vital de criser encore, pour faire des provisions mentales en orgies de tout ce que j’aime et que je ne pourrai plus jamais manger de ma vie.

Alors comment renoncer à tout ce que l’on aimait et aime manger A VIE?

Comment ne plus avoir envie de les manger?

Si j’y arrivais je n’aurai alors plus envie de criser…

Si j’y arrivais, je n’aurai plus envie de faire une énorme orgie de tout ce que j’aime et que je n’ai plus le droit de manger…

Or, comme me dit mon médecin, tant que je mange et mangerai des aliments inflammatoires pour mes organes (et encore pire en quantités astronomiques de crises!), je ne guérirai jamais, et au contraire je finirai par avoir une poche intestinale ou un cancer.

Comment arriver à stopper les crises de boulimie?

Alors, à vous qui me lisez, comment arriver à ne plus criser?

Comment faire une croix à vie sur tous ces aliments que j’aime tant manger?

Le chocolat, les panini, le lait, le pain, les plats cuisinés du commerce, les glaces, etc

Et ne me parlez pas de :

– pain sans gluten (car dégueulasse, à vomir)

– de laits végétaux (car je ne les tolère pas à cause de mon intolérance aux fruits oléagineux et au sel).

– de me cuisiner de bons petits plats maisons car comment cuisiner alors que je ne tolère pas le sel, les épices, le lait, la crème…?!! mission impossible…

Avant, pour contrer une envie de crise de boulimie, je me disais : tu t’en accordes un peu tous les jours. Et ça marchait. Mais là je ne peux plus, plus du tout m’en accorder, même pas une bouchée car une bouchée me coûte la santé et 2 mois de douleurs à minima derrière…

Et justement, j’ai tellement mal dès la 1ere bouchée que je sais que je suis en train de faire une bétise, que je vais souffrir horriblement de cet extra pendant plusieurs mois, et justement je me dis « allez tu vas souffrir, alors autant se lâcher total, au moins tu ne souffriras pas pour rien ».

Car je peux vous dire que souffrir pendant des mois d’une miche de pain avalé, pour le moral c’est atroce…

Alors, dorénavant je sais que je dois trouver les solutions.

Pour ne plus jamais faire un extra avec un aliment qui m’est interdit;

pour ne plus jamais faire de crises de boulimie.

Je veux y arriver.

Car JE VEUX GUERIR.

Une vie de douleurs comme la mienne actuellement n’est pas une vie.

Santé Digestion

Isabelle de Santé Digestion. Naturopathe spécialiste du SIBO, intestin irritable et troubles digestifs, je t'aide à soigner et soulager tes troubles digestifs naturellement.

Cet article a 2 commentaires

  1. Samba M

    Bonjour Isa,
    Malheureusement, je n'ai pas de conseils à te donner pour t'aider car j'ai le même problème. Je fais des crises d'hyperphagie (c'est à dire boulimie mais sans me faire vomir) donc je force tout mon tube digestif (qui est déjà irrité et inflammé) et j'ai très mal, je me fais du mal tout comme toi. Je fais actuellement des séances d'hypnose et j'ai l'impression que çà me diminue mes crises. Je ne peux te conseiller çà. Bon courage.

    1. Isabelle

      Mes crises de boulimie sont aussi sans vomissement.
      Il faut absolument que tu stoppes ces crises, car je me suis ruinée la santé à cause de cela.
      J'ai fait dernièrement un gros gros travail sur moi-même, le fruit de mois de travail même, et j'ai définitivement stopper mes crises. Car dans notre cas, chaque crise nous pousse un peu plus vers la tombe, on ne peut pas envisager une guérison si on esquinte son corps à chaque crise.

      J'ai compris que mes crises étaient liées à la frustration de ne plus pouvoir manger ce que j'aimais.
      Dorénavant, dans le peu d'aliment que mon corps tolère, j'ai trouvé un aliment que j'ADORE, et j'en mange en ENORME QUANTITE. Trouve un aliment que ton corps tolère et manges en autant que tu veux, à chaque envie de criser.

      Enfin, un dernier conseil que j'ai envie de te donner : pense ton corps comme ton meilleur ami : "aujourd'hui je vais te faire du bien et te chouchouter". Et non pas lui faire du mal.

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