Besoin de votre avis : lactose ou pas lactose…

Bonjour à tous et toutes,

J’espère que vous avez passé un bon week-end, et que vos bidous vous ont laissé un peu de repos.

Voilà, en ce lundi, c’est un méli-mélo pas possible qui s’est installé dans ma tête, et j’aurai donc besoin de vos avis à tous et toutes, car un avis extérieur a toujours une grande valeur quand c’est le brouillard intérieur.

Aussi je vous expose le fruit de ce méli-mélo :

En discutant avec une personne ce matin (cette personne se reconnaîtra ^^), j’ai enfin compris ce qui n’allait pas dans ma vie et qui faisait que chaque jour était un combat contre mes pulsions de crise, et chaque jour était quasi un échec, la crise de boulimie étant plus forte que tout…

En fait, chaque journée se passe toujours de la même façon, on pourrait limite faire « reboot » et on verrait que l’enchaînement « maléfique » de mes journées est toujours identique, comme un mauvais film qu’on revivrait sans cesse et sans cesse, sans jamais pouvoir trouver la porte de sortie et s’en échapper !!

Et aujourd’hui, j’ai justement besoin de votre aide, de votre regard extérieur pour enfin m’échapper de cette spirale infernale et justement tourner la poignée de la porte et prendre la sortie !!!!

Donc ma journée infernale, la voici…

  • 8 heures du matin : je me « lève », quasi pas fermé l’oeil de la nuit, douleurs abominables.

Mon mari me masse pour calmer mes douleurs (sinon je ne pourrai même pas quitter mon lit).

Puis douche et j’enfile mes armes anti-douleurs, à savoir écharpes autour du corps et coussins (par 36 degrés dehors… oui… oui… au moins j’ai pas froid, lol!).

  • 9 heures du matin : mon mari part de la maison pour aller travailler (je l’envie, je donnerai tout pour être apte à aller bosser !).
  • 10 heures du matin : je commence à avoir envie de manger.

Mais c’est là que la boucle infernale commence : je ne sais pas quoi manger.

Entre ce que je ne peux pas manger, ce que l’on me dit de ne pas manger, ce dont je suis intolérance, ce que la diète FODMAP interdit, ce que docteur A m’a dit qui était inflammatoire, ce que docteur Z m’a dit qui était inflammatoire etc etc… ben à part carottes et poissons et viande, reste plus RIEN. Le NEANT.

Alors pour encore me bouffer de la viande, du poisson et des carottes, même pas envie de me mettre à table, juste de voir ces 3 aliments en peinture me donnent la gerbe à l’avance.

  • Midi : là vraiment l’envie de manger devient encore plus forte.
  • 13 heures : heure du déjeuner.

Hop, encore un petit tour de ce que je peux manger… on reboute le cerveau, et encore une fois me vient en pleine face : « Désolée Isa, ce sera carottes / poissons et viande, ce midi ». Encore cette envie de gerber à l’idée de ces aliments, donc non pas possible que je me mette à table et mange cela.

  • 13h30 : désolée, impossible VRAIMENT pour moi de manger ces 3 aliments, je ne PEUX PAS, mon corps tout entier est révulsé à cette idée. Il lui faut TOUT sauf CA !

Alors malgré toutes les bonnes intentions du monde, j’ai beau me battre contre moi-même, la même pulsion qui grandissait depuis 8 heures du matin ce matin devient trop grande et indomptable, et là je ne suis plus moi-même, incontrôlable, je perds tout contrôle, et avant même de comprendre ce qui m’arrive, je suis en train de courir au supermarché et le dévaliser de tout plein d’aliments qui ne sont ni des carottes, ni du poisson, ni de la viande.

Et je ne m’arrête de manger que lorsque le soir est tombé, et que mon ventre ne peut plus.

Je pourrai m’arrêter de manger avant, mais je me dis : « c’est la dernière fois que tu pourras en manger, car demain tu ne devras manger que carottes/poisson/viande et c’est tout ». Alors je me gave, je me gave, comme si je devais faire des réserves psychologiques pour toute ma vie durant.

  • 23 h: je stoppe de manger, j’ai avalé pas moins de 20 000 calories, je sais que je ne dormirai pas cette nuit, que j’aurai peur de mourir tant j’aurai du mal même à respirer, que ce que j’ai fait aujourd’hui est très mauvais, que je tue mon corps et je me coucherai en me disant: « plus jamais ça, demain promis je ne mangerai que carottes/poisson/viande ».

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Le lendemain, je me lève: 

 

  • 8 heures du matin : vous pouvez remonter en haut et lire ce que j’avais écrit de ma journée de la veille, car ce sera à nouveau la même journée revécue, la même torture mentale et corporelle. Et la même crise.

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Et ce n’est qu’aujourd’hui, en parlant au téléphone avec une personne et mettant des mots sur ce que je traverse, que j’ai enfin compris le POURQUOI de mes crises :

Mes crises sont tout simplement dues à une trop GRANDE frustration, TROP d’interdit, qui mène au final à une perte de contrôle TOTALE.

En voulant bien faire, et bien c’est tout le contraire qui se passe.

En voulant TROP bien faire, c’est le souk qui s’installe.

Je ne peux PLUS m’imposer tant de contraintes, tant d’interdits : lorsqu’on a un passé de troubles alimentaires, les interdits sont impossibles à endurer. Le cerveau se rebelle. Il réclame justement ce qu’on lui interdit.

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Donc STOP les fodmap;

STOP les diètes ceci, les diètes cela.

Dorénavant, je veux m’autoriser légumes, fruits, yaourts, poisson, viande et sans restriction sur les FODMAP, sur les « ci », et sur les « ça ».

Et si on doit respecter une liste d’aliments interdits, il ne doit s’agir que des aliments dont on est intolérant, que notre corps rejette et pour lesquels notre corps a montré par prise de sang une sécrétion d’anti-corps.

J’avoue que personnellement je n’y croyais plus vraiment à ces tests d’intolérance alimentaires, mais finalement je ne lui ai pas vraiment laissé sa chance.

Alors, à compter de demain, je me lèverai demain matin à 8 heures, j’aurai punaisé sur mon frigo la liste des aliments dont a été démontré par prise de sang que j’y suis intolérante, et pour tous les autres aliments, ils auront le droit d’être dans mon assiette, sans aucun interdit et aucun tabou.

Et c’est ainsi que les crises n’ont plus aucune raison d’être car je n’aurai plus aucune frustration, le plaisir et le choix des plats seront au rendez-vous chaque jour.

Mais c’est là que je dois vous poser la question qui me turlupine :

Dans la liste des aliments ressortis comme intolérances alimentaires, il n’y a pas le lactose.

Or le lactose, je ne connais aucun naturopathe qui ne m’ait pas dit que le lactose n’était pas à stopper car du poison au même titre que le gluten.

Mais si je me fis à mon test, je n’ai pas d’intolérance au lactose.

Alors, OUI je rêve de manger du lactose, des yaourts !

Je ne compte pas danser avec le diable et manger des yaourts au lait de vache, mais manger des yaourts au lait de brebis ou de chèvre, oui ça je le veux. Et pour vous dire, je suis allée en acheter là, cet après-midi.

Des yaourts au lait de brebis.

Et ils me font de l’œil, là, dans mon frigo.

Et j’ai envie de me dire que je peux me manger un yaourt à chaque repas.

En dessert.

Ce serait le plus beau jour de ma vie.

 

 

 

Alors, qu’en pensez-vous: je peux ou c’est une pure folie?

Et pourquoi je ne devrais pas en manger alors que je n’y suis pas intolérante?

Santé Digestion

Isabelle de Santé Digestion. Naturopathe spécialiste du SIBO, intestin irritable et troubles digestifs, je t'aide à soigner et soulager tes troubles digestifs naturellement.

Cet article a 2 commentaires

  1. Anonyme

    Coucou,bien sûr que oui tu peux les mangée c'est de la brebis pas de la vache te privé ne fait que de te frustrée et la c'est pire tu mange tout se qui te tombe sous la main ! Mange le si sa te pose aucune soucis digestif et intestinale.

    Courage ma belle

    1. Isabelle

      Eh bien écoute, j'avais finalement tenté et mangé 2 cuillérées d'un yaourt au lait de brebis. Résultat: j'ai terminé 1 mois clouée au lit avec une inflammation totale, des spasmes intestinaux et brûlures d'estomac abominables. C'est le jour là que j'ai compris que tous les produits laitiers étaient définitivement terminés pour moi.

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